Encore combien de catastrophes environnementales avant que les responsables acceptent de reconnaître leurs torts ?

Publié le par Yoann Gontier

AFP.jpgReconnu coupable, le 16 janvier dernier, de "faute d'imprudence" et de « pollution maritime », Total a annoncé aujourd’hui qu’il faisait appel de sa condamnation, tout ayant pris le soin d’accompagner sa décision de sa volonté de verser « immédiatement et de manière irrévocable » les 192 millions d’euro de dommages et intérêts alloués par le tribunal aux victimes de la pollution – collectivités territoriales et associations environnementales – à condition que celles-ci se désistent en appel.

Une sorte de troc qui dédouanerait le pétrolier de sa responsabilité environnementale.  En se pliant au verdict du tribunal, la compagnie aurait pourtant pu faire preuve d’un certain courage. Mais Total, qui est habitué aux profits rocambolesques, a oublié que tout ne s’achète pas. Car au-delà l’aspect pécuniaire, c’est tout le symbole et toute la portée de la décision du 16 janvier dernier qui est en jeu : pour la première fois en France, un tribunal a reconnu l'existence d'un préjudice écologique "résultant de l'atteinte portée à l'environnement".

 

Encore combien de catastrophes environnementales avant que les responsables acceptent de reconnaître leurs torts ?

Publié dans National

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article