Enième rafistolage pour la Sécu

Publié le par Yoann Gontier

Le « trou de la Sécu » n’a pas fini de faire parler de lui. Estimé à 6 millions d’euros en 2009, le Gouvernement a annoncé aujourd’hui qu’il allait directement taxer les complémentaires santé pour un milliard d’euros afin de parvenir à l’équilibre avec l’objectif de parvenir à l’équilibre en 2011.  Concrètement, c'est l'actuelle contribution au fonds CMU qui va passer de 2,5 % du chiffre d'affaires à 5,5 %.

 

Une nouvelle mesure qui faut figure de coup d’épée dans l’eau. La crise du système de santé est, en effet, structurelle. Le déficit de la Sécurité Sociale se creuse, sans qu’on enraye l’augmentation des cancers, du diabète, de l’asthme, par exemple.

 

Ce nouvel impôt indirect risque surtout de pénaliser l’ensemble des français, malades ou non, dès lors qu’ils souscrivent à une complémentaire santé. En effet, il y a fort à parier que les mutuelles ne manqueront pas d’augmenter leurs cotisations annuelles.

 

Pour résorber le déficit de la Sécurité sociale (évalué entre 4 et 5 milliards d’euros), Génération Ecologie préconise une meilleure prise en compte des facteurs environnementaux en matière de santé. La dégradation généralisée de notre environnement a des répercussions criantes sur notre santé. L’explosion du nombre de cancer (+ 63% en 20 ans) et des maladies respiratoires (+ 50% en 20 ans) illustre cette préoccupation de santé publique.


"Prévenir plutôt que de guérir". Le dicton est bien connu. Plutôt que de rechercher des solutions en aval, Génération Ecologie propose de traiter les problèmes à leur source en couplant notre politique de santé à l’environnement.


En particulier, Génération Ecologie appuie l'instauration d'une « taxe nutritionnelle » ciblant certains aliments jugés non satisfaisants sur ce plan (boissons sucrées et gazéfiées, snacks). Cette mesure, qui figurait dans le programme législatif de Génération Ecologie, a été présentée en juillet 2007 par Martin Hirsch comme une contre mesure aux franchises médicales. Depuis, elle n’a jamais été reprise. Un tel dispositif
aurait pourtant l’avantage de dégager de nouvelles ressources pour l'assurance-maladie sans peser sur le coût du travail, tout en ayant un impact positif pour la santé.

 

L’alimentation est le principal vecteur de la dégradation de notre santé. En conséquence, Génération Ecologie demande :

 

-          une réorientation des aides aux agriculteurs vers une agriculture plus respectueuse de l’environnement et une relance de la filière biologique via le renforcement des cahiers des charges de la norme Agriculture Biologique ;

 

-          l’instauration d’une taxe dissuasive sur les pesticides dont le produit accompagnerait le développement des techniques alternatives ;

 

-          le renforcement de la réglementation européenne REACH : substitution aux substances chimiques obligatoire dès lors que de tels substituts existent et étiquetage uniforme sur l’ensemble des produits de consommation dans toute l’Union européenne.

Publié dans National

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