Il est temps de décider

C’est le titre du rapport que le Comité Balladur sur la réforme des collectivités territoriales va remettre aujourd’hui au Président de la République.

25 ans après les premières lois de décentralisation, l’enchevêtrement des compétences et le coût du mille-feuilles institutionnel nous imposent, en effet, de prendre des décisions et de rénover notre architecture territoriale.

Pour cela, le Comité présidé par l’ancien Premier Ministre s’est plié en 15… 15, c’est le nombre de grandes régions qu’il propose de créer en lieu et place des 22 régions existantes.

Cette réorganisation de notre schéma institutionnel, maintes fois annoncée et toujours repoussée, apparaît plus que jamais comme une nécessité en raison de la crise économique et de la disette budgétaire, mais aussi et surtout en vue de peser dans un espace européen recomposé à 27 membres.

Pourtant, comme la réforme de la Constitution l’été dernier, la réforme des collectivités territoriales n’échappera pas aux corporatismes.

Car faire le choix d’une réforme des collectivités territoriales implique de remettre en cause certains fiefs. Faire le choix d’une réforme des collectivités territoriales, c’est faire le choix du volontarisme contre les féodalités contemporaines. Dans ce domaine, le Parti socialiste démontre, une nouvelle fois, son manque de vision à long terme et sa stratégie d’opposition systématique stérile.

D’autres plaident en faveur d’une réforme des collectivités territoriales, sans toucher à la moindre région, au moindre département, ni même au moindre petit territoire. L’équation impossible !

Pour la Normandie, cette réforme résonne incontestablement comme une bonne nouvelle et comme une chance pour la réunification. A nous de la saisir.

On en reparle ici dans quelques jours.