Finances de Louviers : le bout du tunnel est encore loin

Publié le par Yoann Gontier

La (nouvelle) décision modificative budgétaire présentée en conseil municipal, ce soir, a comme prévu suscité de nombreuses réactions de la part des 3 oppositions.

 

Et pour cause ! Sept mois après la hausse des impôts locaux à hauteur de 9 % votée par Franck Martin et sa majorité, le maire annonçait il y a quelques semaines dans la presse, que les caisses de la ville étaient à nouveau exsangues.

 

L’occasion pour notre groupe, « L’Union pour Louviers », de dénoncer une nouvelle fois la gestion à la petite semaine que la municipalité fait des finances de la ville.

 

Pour s’en rendre compte, il suffit de reprendre la motivation de la décision modificative budgétaire qui nous était présentée ce soir :

 

- l’hiver 2008/2009 a été rude, écrit la municipalité, ce qui a eu pour effet d’augmenter les charges de chauffage : + 30.000 € ! A quand un plan climat communal qui améliore l’isolation de l’ensemble des bâtiments municipaux ?

 

- les employés municipaux, eux, sont semble t-il mieux chauffés. « Au terme de 9 mois d’exécution budgétaire, il apparaît que la Ville a fait face à un taux d’absentéisme moindre, ce qui induit une baisse du versement des indemnités journalières » :            - 80.000 € par rapport à l’inscription initiale. Heureusement que les employés municipaux ont une bonne santé !

 

- la crèche Beaulieu a été incendiée il y a quelques semaines. Bonne nouvelle nous explique la municipalité. Cela permet d’inscrire 1.028.167 € au budget, ce qui correspond à l’indemnité perçu par l’assurance.

 

- la municipalité constate une baisse des droits de mutation pour 100.000 €. Faut-il s’en étonner ? Au moment du vote du budget primitif, en mars dernier, la crise était déjà une réalité. Il fallait donc s’attendre logiquement à une telle baisse. Qui a dit que les finances de la ville étaient bien gérées ?

 

- le budget du CCAS est quant à lui, en augmentation de 14 %. Il faut bien financer les dépenses de fonctionnement de la villa Calderon qui a déjà coûté 3,74 millions €, soit à 200.000 € par appartement !    

 

Avec une pression fiscale qui ne cesse de s’alourdir (l’augmentation des impôts locaux limitée à 28 € comme promis par le maire, s’est en fait traduit par une hausse comprise entre 60 et 150 €) et une dette arrivée à saturation (36 millions d’euros !), Louviers est au pied du mur !  

 

La crise, elle, a bon dos. Mais elle masque mal les erreurs de gestion répétées de Franck Martin et de sa majorité.

 

Devant l’évidence, la maire de Louviers persiste et signe : la ville ne retrouvera pas de marges de manœuvre avant 3 années, selon lui. Les lovériens qui ont cru à ses belles promesses de campagne en assurant sa réélection, sont prévenus…

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