Les circonscriptions se suivent… et se ressemblent

Publié le par Yoann Gontier

Il était une fois une conseillère générale et régionale PS, Anne Mansouret, qui avait décidé de se porter candidate sur la 1ère circonscription de l’Eure. Mais un accord national PS/ PRG réservait cette circonscription à une candidate PRG. C’est Gisèle Philippon qui a été investie par les deux partis de gauche, avant d’annoncer il y a quelques jours qu’elle se retirait de la course pour des « raisons personnelles ». Anne Mansouret a cru y voir l’opportunité de récupérer l’investiture du PRG qu’elle a fréquenté jadis. Mais c’était sans compter sur l’apparition d’une troisième femme Hélène Ledoux, Secrétaire nationale du PRG, venue jouer les trublions en revendiquant elle aussi cette investiture, mettant en avant sa fidélité au PRG alors qu’Anne Mansouret, elle, l’a quitté. 

Vous suivez toujours ? Cuisine électorale, politique politicienne… les qualificatifs ne manquent pas. Ce type de démarche apparaît en total décalage avec le mouvement démocratique de ces dernières semaines qui a conduit plus de 85% des électeurs aux urnes.

La décision des instances nationales du PRG doit être rendue demain, mercredi 9 mai. Hélène Ledoux a beau affirmer vouloir « montrer qu’il y a une autre façon de faire de la politique », les méthodes d’appareil restent les mêmes.

Cette situation ne va pas s’en rappeler la guerre fratricide qui se prépare sur la 4e circonscription entre le député PS sortant François Loncle et le maire PRG de Louviers Franck Martin. La cuisine électorale à laquelle s’est livrée le Parti socialiste avec ses partenaires du PRG et du MRC pour réunir sur le nom de sa candidate à l’élection présidentielle le maximum de voix afin d’éviter un nouveau 21 avril, trouve ses limites. La preuve en est une nouvelle fois faite sur la 1ère circonscription.

Les joutes électorales des deux prétendantes à l’investiture PRG d’une part et la candidature parachutée de l’UMP d’autre part me conforte dans mon intention de proposer aux électeurs de la 1ère circonscription une alternative crédible portée par une nouvelle génération, une vraie cette fois.  

Publié dans Législatives 2007

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C
Vous parlez de cuisine electorale, du PRG, du MRG du PS enfin des appareils politique..Vous semblez vouloir faire de la politique autrement.. Comment ?J'ai participé à la campagne des législative sur la première circonscription, j'ai vu votre homologue "verte" je n'ai malheureusement pas eu l'occasion de vous rencontrer dommage cela m'aurait permis de vous expliquer la vraie recette de la cuisine electorale dont vous semblez friand !
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Y
Mais c'est avec plaisir que je vous aurais rencontrer Mme Champain. Lorsque vous faisiez campagne pour Anne Mansouret, il ne fait pas hésiter à aller à la rencontre des autres candidats... Et puisque vous me tendez la perche, je ne peux m"empêcher cette anecdocque qui vous fera peut être autant sourire que moi: le 31 mai dernier, j'étais sur le marché de Pacy sur Eure pour aller à la rencontre des électeurs et diffuser les propositions que je portais dans cette campagne législative. En tant que benjamin des candidats dans la région, j'étais suivi par une équipe de France 3 Normandie (un caméraman et une journaliste) qui réalisait un reportage sur le profil des candidats. A  mon arrivée, il n'y avait que quelques militants PCF, UMP et MoDem qui distribuaient des tracts pour le compte de leur candidat. Jusque là rien d'anormal. Jusqu'à ce que l'équipe de France 3 Normandie me rejoigne et me suive. Les téléphones portables ont fleuri aux oreilles des militants.... et comme par magie Andrée Oger, puis Joël Hervieu, suivi par Anne Mansouret et enfin Louis Petiet ont fait leur apparition sur le marché l'air essoufflé à la recherche de la fameuse caméra. Votre candidate a même laché un "Où est la caméra?" dès son arrivée avant de constater qu'elle était arrivée trop tard et de se résigner à effectuer un rapide tour après m'avoir salué du bout des doigts.  Je peux vous assurer que ce n'est pas parce que vous ne m'avez pas vu - ou pas voulu me voir - que je ne me trouvais pas sur le terrain. Peut être moins que les armées de soldats PS/PRG, UMP et autres c'est vrai... C'est que je ne suis pas salarié de la politique... je l'aborde avec une envie de faire bouger les choses et les frontières mais en menant en parallèle mes études. Vous semblez bien connaître les campagnes électorales, vous savez donc le temps et l'investissement que cela représente.