Maïs transgénique: la reculade des sénateurs

Publié le par Yoann Gontier

3648905e-d3b8-11dc-8916-86db1b7b4a54.jpgAprès la danse du tango des députés (un pas en avant et deux pas en arrière) sur le projet d’interdiction de cultiver le maïs transgénique en plein champ et après les déclarations du Ministre de l’Agriculture visant à rétablir ce type de culture, voici que le sénateurs, à leur tour, font obstacle à la mise en œuvre de ce moratoire sur les OGM agricoles.

 

Pour France Gamerre, Présidente de Génération Ecologie, l’esprit du Grenelle de l’Environnement est trahi par les représentants de la majorité.

 

Les mesures proposées par les sénateurs  pour installer durablement les cultures OGM en plein champ (augmentation des peines à l’encontre des « faucheurs d’OGM » et installation d’une nouvelle « haute autorité » dans laquelle les scientifiques indépendants ne seront plus majoritaire) montre bien qu’ils comptent revenir sur les engagements du Grenelle de l’Environnement.

 

Le procédé qui consiste à mettre en place un « comité d’évaluation » dans lequel les membres sont choisis non pas en raison de leur impartialité scientifique mais au contraire en fonction de leur docilité au pouvoir, n’est pas un fait nouveau en France puisqu’il est très largement utilisé notamment pour l’évaluation de la Recherche.

 

Par contre, l’impact sur les associations environnementales qui ont participé au Grenelle de l’environnement risque d’être très négatif.

 

En effet, toute la politique gouvernementale depuis une décennie avait pour seul objectif de retirer les questions de « développement durable » des mains des partis écologistes pour les transférer aux associations. Grâce à l’aide efficace de Nicolas Hulot cette opération a parfaitement réussie en 2007.  Aussi, des décisions qui iraient à l’encontre des propositions des associations ayant participé au Grenelle de l’environnement seraient la preuve que ce n’était pas seulement les partis écologistes qui étaient visés par les activités de la majorité (au pouvoir depuis 2002) mais l’écologie dans son ensemble.

 

Les sénateurs devraient être aussi sensibles aux associations écologiques qu’aux lobbies agro-alimentaires qu’ils s’empressent de satisfaire.

Publié dans Communiqués

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