Décision modificative budgétaire sur fond musical "C'est pas ma faute à moi"

Publié le par Yoann Gontier

Le Conseil municipal de ce vendredi 14 novembre 2008 s’est ouvert par l’installation de deux nouveaux conseillers municipaux d’opposition : Michel Doucet, pour le groupe PS-PC, en remplacement de Christine Théault et Sophie Ozanne en remplacement de Gérard Prévost pour la LCR.

 

« C’est pas ma faute à moi »

 

La séance de l’assemblée délibérante a été marquée par la décision modification budgétaire.

 

Au nom de notre groupe « L’Union pour Louviers », Benoît Veyrat et Olivier Aubert sont montés au créneau pour dénoncer la gestion calamiteuse que la municipalité fait des finances de la ville :

 

-          Louviers a contracté un nouvel emprunt sur 20 ans auprès de DEXIA pour un montant de 2 660 000 € à taux d’intérêt de 4,88%. Le taux d’endettement de la ville déjà plus élevé va faire un nouveau bond !

 

-          De surcroît, tous les crédits contractés par la ville de Louviers ne l’ont pas été à taux fixe. Résultat : les lovériens devront payer 3,22% d’intérêts en plus !  

 

-          L’autofinancement qui était déjà faible continue sa chute : - 67% !  

 

-          La dotation de la Communauté d’agglomération est revue à la hausse de 275 000 € (une augmentation de 73% par rapport au budget primitif) alors que, de l’aveu même du maire de Louviers et Président de la CASE, « l’intercommunalité n’a pas été créée pour subventionner les communes »… Cherchez l’erreur !

 

Franck Martin prend ainsi le risque de mettre la structure intercommunale en difficulté et de faire payer aux petites communes qui la composent ses erreurs de gestion locale.

 

Les finances communales imposent manifestement à la municipalité de revoir sa copie. Pourtant, le maire persiste et signe : les projets démesurés et dispendieux que sont la Villa Calderon, la verrière de l’école de musique ou bien encore le musée d’art contemporain seront réalisés nous a-t-on assuré.

 

Qui paiera ? La municipalité s’est bien gardée de répondre à cette question. La perspective d’une augmentation des impôts locaux, bien que démentie, semblent bel et bien inévitable et ce, dès 2009.

 

Surtout, le maire et son nouvel adjoint aux finances se sont avérés incapables de nous expliquer comment ils comptent financer le fonctionnement de ces nouveaux équipements.

 

Investir dans de nouvelles structures est une chose. Encore faut-il avoir les moyens financiers de les faire fonctionner.

 

Quand les projets sur lesquelles la municipalité s’est faite réélire verront-ils le jour ? De l’aveu même du maire, l’ensemble des projets sont gelés pour les trois prochaines années.

 

Comble du comble, le maire se dédouane de toute responsabilité. Son nouveau crédo : « C’est pas ma faute à moi », sur fond de chanson d’une célèbre lolita.  

 

Notre groupe « L’Union pour Louviers » avait pourtant mis en garde la municipalité dès le débat d’orientation budgétaire et le vote du budget primitif.

 

De surcroît, après 13 années aux commandes de la mairie, l’équipe en place ne pouvait ignorer l’état des finances de la commune. Les éléments conjoncturels sont incapables d’expliquer à eux seuls les finances de la ville de Louviers.  

 

L’Union pour Louviers obtient gain de cause sur le fonctionnement démocratique du Conseil

 

Dès le mois de septembre dernier, « L’Union pour Louviers » a dénoncé le fonctionnement antidémocratique du Conseil municipal.

 

Alors que la loi oblige tout conseil nouvellement élu à se doter d’un règlement intérieur dans les 6 mois suivants son installation, le maire était resté sourd à nos demandes. Ce n’est que sous la menace d’une saisine du Tribunal administratif que nous avons enfin obtenu, au cours du précédent conseil municipal, le vote du règlement intérieur.

 

Néanmoins, le maire de Louviers s’était arrangé le droit d’amputer un certain nombre de dispositions, et notamment celles relatives aux commissions municipales pourtant indispensables au bon fonctionnement démocratique de tout conseil municipal.

 

Notre volonté de voir ce dossier aboutir a payé ! Hier soir, nous avons voté la création d’une commission finances dans laquelle siègera chacun des groupes politiques que les lovériens ont voulu voir représentés autour de la table du conseil municipal.

 

Par ailleurs, deux comités consultatifs permanents ont également été créés :

-          l’un sur le développement durable

-          l’autre sur l’aménagement urbain

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article